By Rezo Nòdwès -2 juin 2021
Des Dominicains exigent qu’Haïti présente une étude d’impact environnemental avant de poursuivre le projet.
Jovenel Moise, en prenant la décision de faire creuser un canal d’irrigation par la déviation des eaux de la Rivière Massacre, offre une occasion en or aux dominicains, ainsi va-t-il causer à l’avenir un préjudice considérable et irréparable aux planteurs de l’Artibonite.
Mercredi 2 juin 2021 ((rezonodwes.com))–Le Parti de la Libération dominicaine (PLD) a accusé le gouvernement Abinader d’adopter une position ambivalente par rapport au canal que le dictateur Jovenel Moise a fait construire afin de dévier les eaux de la rivière Masacre.
Pour le PLD, les positions adoptées par les autorités en ce qui concerne la canalisation de la rivière Masacre, ont été peu convaincantes et se sont avérées contradictoires. L’organisation politique a demandé au gouvernement d’exiger qu’Haïti présente une étude d’impact environnemental avant de poursuivre le projet.
Grogne des dominicains face au revirement spectaculaire samedi de l’équipe technique dominicaine. Le gouvernement haïtien a-t-il présenté au gouvernement dominicain une étude d’impact environnemental sur le canal et le bassin de la rivière Masacre ? Si oui, l’étude a-t-elle été évaluée ? a demandé Alfonso Ureña, secrétaire à l’environnement du PLD.
Pour sa part, l’ancien directeur de l’Institut national des ressources hydrauliques, Olgo Fernandez, a déclaré que les autorités haïtiennes ont d’autres options pour construire un canal dans des aquifères qui ne sont la propriété que de ce pays.
Le parti violet prévient que si Haïti est autorisé à canaliser le Masacre, il fera de même avec les rivières Artibonito, Libon et Pedernales, également situées dans la zone frontalière.
Enfin le PLD prévient que si Haïti est autorisé à canaliser le Masacre, il fera de même avec les rivières Artibonito, Libon et Pedernales, également situées dans la zone frontalière. Il revient maintenant au peuple haitien d’exiger du régime de facto le bien fondé de la déviation des eaux du Massacre en échange des grands travaux d’infrastructure que les Dominicains pourraient entamer sur le fleuve Artibonite et la rivière des Pedernales.
Tant pis si nous continuons de laisser le champ libre à Jovenel Moise, considéré comme un président de facto depuis le 7 février 2021 sans aucune possibilité d’engager l’état haitien dans des négociations internationale. Il y va de l’avenir du pays. Attention à ce referendum-bidon, le fossoyeur des acquis démocratiques du 7 février 1986 !
